mercredi 22 juin 2016

Sur l'écran noir de mes nuits blanches : mes 20 films d'horreur préférés 1/2



Bon, pour mon retour sur le blog, je vais vous parler d’une autre de mes passions… Inavouable celle-ci. Il y a quelques temps, je vous parlais de mon goût pour les « films de filles », eh bien aujourd’hui place aux films d’horreur. Mais attention pas n’importe lesquels.
Les productions pour teenagers c’est pas ma came. Les jump-scares ne m’intéressent que moyennement. Il est évident que n’importe quel mauvais réalisateur va te faire sursauter en montant le son d’un coup et en t’envoyant un truc dégueu en plein écran. À quelques exceptions près les slashers (films mettant en scène la plupart du temps un psychopathe décimant à l’arme blanche une bande d’adolescents généralement en rut) me laissent froid. Bien sûr, je suis resté scotché devant Scream de Wes Craven lorsque je l’ai découvert à la fin des années 90. À tel point que c’est « le seul film » que j’ai regardé à nouveau ci-tôt le premier visionnage terminé. J’étais totalement fasciné. Bien sûr, il y a des chefs-d’œuvre dans ce sous-genre (aucun jugement de valeur lorsque j’emploie ce terme) du film d’horreur.

Le blind-test ciné le plus dangereux de l'histoire

Le sanguinolent non plus ne me transcende pas. Les films gores me font plutôt marrer. De temps en temps c’est sympa mais voilà, trop d’hémoglobine tue l’hémoglobine. Quand le film est trop outrancier, il perd de son « réalisme » et me perd du même coup. Je crois que c’est ça qui me plait dans un bon film d’horreur, selon moi, la plausibilité. Il faut que cela reste du domaine du possible même si je sais bien que les fantômes n’existent pas… Enfin je crois, hein ???
Ce que je préfère c’est une ambiance, une histoire qui parfois prend son temps. Mieux vaut, à mon avis, une tension qui monte progressivement qu’un sursaut toutes les 5 secondes. Je veux que mes poils se dressent sur les bras instinctivement. Je sais qu’il va se passer quelque chose, je n’ai plus envie de regarder l’écran mais je continue, je veux voir et savoir ce qui va se passer. J’aime quand des images sublimes se gravent dans mon esprit, quand après un visionnage l’image me hante (pour rester dans le sujet, mouaaaaahhh) plusieurs jours durant (cf la scène où Sissy Spacek dans le film Carrie au bal du diable déambule les bras ballants couverte de sang de porc ou encore lorsque dans Shining la caméra suit l’enfant (Danny) faisant des tours de l’hôtel en tricycle et débouchant nez à nez sur de jeunes jumelles qui mettent bien mal à l’aise).


Je vous l'avais dit qu'elle était flippante Carrie !

Charmantes ces jumelles, non ?








Bon, trêve de blabla, place à quelques films qui m’ont profondément marqué. Aucun ordre de préférence, je les ai listés dans l’ordre où ils me venaient à l’esprit. J’en oublie forcément et dans quelques temps cette liste sera probablement un peu différente. Je ne vous donne aucun résumé du film, juste mon ressenti.



Ils de Xavier Palud et David Moreau, 2006


Celui-là m’a bien foutu les chocottes. Je n’avais absolument pas envie de regarder la fin des scènes. Et pourtant on ne voit pas grand-chose. Mais l’ambiance est bonne, tendue, on est totalement pris dans l’action et en empathie avec les personnages. Je vous le recommande chaudement. En plus c’est français donc pourquoi bouder son plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

The grudge de Takashi Shimizu, le remake de 2004 par son réalisateur lui-même


Un film de fantôme japonais. Eh bien quelle ambiance ! Une mise en scène incroyable pour ce quasi huis-clos. Avec une Sarah Michelle Gellar qui ne se débrouille pas mal du tout. C’est totalement dépaysant dans le traitement de la maison hantée (en tout cas pour moi qui ne connait pas bien les films d’horreur japonais). Nous sommes aussi perdus que l’héroïne dans ce pays qu’elle ne connait pas. Vous ne soulèverez plus jamais les draps du lit la nuit !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pique-nique à Hanging Rock de Peter Weir, 1975

 
Beaucoup moins connu que les précédents, il n’en a pas fini pour autant de me marquer. C’est un film vraiment étrange, tout repose sur son ambiance extrêmement lente, sur ses décors et sur la mise en scène. Les images sont sublimes, les filles paraissent tout droit sorties d’un tableau de Botticelli. Et pourtant, un malaise s’installe petit à petit, les choses deviennent de plus en plus bizarres. Pas l’ombre d’un jump scare mais pourtant… J’adore Peter Weir, je trouve vraiment qu’il excelle dans tous les genres. C’est quand même le réalisateur du cultissime Le Cercle des poètes disparus, du trop méconnu Master and commander et du génialissime The Truman Show. Le mec n’est pas un manchot. Là, je dis : « à très vite oh ! Capitaine, mon capitaine ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kill list de Ben Wheatley, 2012


Encore un film bien étrange. Il mélange plusieurs genres (horreur/film de gangster) et prend bien son temps, à tel point qu’à un moment on ne sait pas trop où il veut en venir, jusqu’à un final assez ahurissant. Belle surprise.







 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alien, le huitième passager de Ridley Scott, 1979



Ahhhhh ! Un chef-d’œuvre. Attention claustrophobe s’abstenir. L’ambiance est lourde et confinée. Un huis-clos total. Une maîtrise totale de la mise en scène et de la montée de la pression. Un slogan qui claque : « Dans l’espace, personne ne vous entend crier ». À nouveau un mélange des genres, la science-fiction et l’horreur. La bête est très peu visible ce qui monte d’un cran encore l’angoisse. On sait qu’elle est là, qu’elle peut nous tomber dessus (enfin surtout sur Ripley) à tout moment, mais quand ? Hautement recommandable.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REC de Paco Plaza et Jaume Balagueró, 2008


Avec ce film j’inaugure une petite série de films espagnols. Il faut dire que dans le genre, ils ne sont pas les derniers les ibères. Quel souvenir de visionnage au cinéma ! Les accoudoirs s’en souviennent tellement j’étais cramponné à eux. Le film ne vous laisse pas de répit. Le procédé du found footage, autrement dit « enregistrement trouvé », est particulièrement réaliste (cf. l’exemple le plus connu de ce type de films étant Le projet Blair Witch). Ces films, soit disant fait à partir des rushs tournés par les protagonistes de l’histoire, emploient généralement le procédé de la caméra à l’épaule. Attention les secousses ! Je suis assez fan de ce procédé, nous ne regardons plus une histoire, nous la vivons. Bon, le revers de la médaille du succès de Blair Witch et de REC est la sortie de tripoté de films utilisant le même procédé avec plus ou moins de succès selon les films. Enfin avec celui-là allez-y les yeux fermés, enfin non, ça serait dommage.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La secte sans nom de Jaume Balagueró, 2000

 
Autre film espagnol, autre style. Pourtant, le réalisateur est l’un des réalisateurs du film précédent. Encore un mélange de genre, horreur et policier cette fois. C’est peut-être la recette du succès pour faire un bon film, le mélange ? L’ambiance est lourde, pesante. La narration prend bien son temps. Certes il y a des jump scares mais c’est tellement bien fait que ça passe tout seul. À découvrir de toute urgence.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les enfants d’Abraham de Paco Plaza, 2003


Encore l’un des deux compères, cette fois c’est Paco qui s’y colle. Toujours une grosse ambiance festive et déconnante, non je plaisante. Ambiance plombante, mise en scène prenant son temps, pour un final qui glace le sang. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine.




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tesis et Les autres d’Alejandro Amenabar, respectivement 1996 et 2001


The last but not least : Amenabar. Je termine cette série avec l’un des réalisateurs les plus connus avec Pedro Almodovar outre-atlantique. Qu’il est brillant et passionnant Alejandro. Si Tesis s’apparente plus à une réflexion sur la violence et sur la fascination qu’elle exerce, le second est lui purement un film d’épouvante gothique. Même maîtrise dans les deux cas du jeu entre le champ et le hors-champ, dans ce qu’il nous montre et dans ce qu’il nous suggère. La suggestion étant parfois plus insoutenable. Bon et puis la beauté froide Nicole Kidman enfermée dans un manoir uniquement éclairé à la bougie… Madre mia !



Une beauté froide typiquement hitchcockienne
Une superbe scène pour ceux qui ont peur du noir

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'exorciste de William Friedkin, 1974


Attention !!!! Chef-d’œuvre. Oui je sais, je l’ai déjà dit tout à l’heure. Mais quel film, le classique du genre pour moi. Rien à jeter, la musique, les personnages, l’ambiance. Tout est au top. Le réalisateur prend son temps, la réalisation quasi-documentaire est glaçante. L’alternance de scènes de la vie de tous les jours avec celles de possessions est saisissante. La maison parait calme d’extérieur, les pièces en bas semblent désertes et totalement paisibles même si l’ambiance est lourde. Mais dès qu’on arrive en bas de l’escalier et surtout dans la chambre, on sait que rien ne va plus. L’enfer est sous nos yeux, du moins l’antichambre menant à celui-ci. Il y a là un paquet d’images me revenant en mémoire. Si une possession devait arriver, ça se passerait probablement comme ça.

Comme ce dernier film est très traumatisant et qu’il reste encore quelques films dont j’aimerais vous parler, je vous laisse un peu de répit et je vous livre la suite dès demain.
Bon visionnage !

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